Pollution aux villages Kibunduka et Kasonta à Lupoto

L’affaire date de longtemps. Les villageois accusent toujours la Société Minière du Katanga de polluer l’environnement notamment les champs et les rivières. Comme si cela ne suffisait pas, les paysans affirment que les rejets de l’acide de SOMIKA continuent à causer d’énormes dégâts dans leur village qui commence à se vider.
« Nous vivons de nos champs, nous buvons l’eau de nos rivières. Aujourd’hui, nous sommes victimes de l’exploitation minière de SOMIKA. A force de nous laver l’eau de la rivière du village Kibunduka, nous avons beaucoup de boutons sur nos corps. Ce qui n’était pas le cas auparavant. Nous sommes sûrs que c’est l’acide qui détruit tous les fruits de nos champs » explique un paysan.
La société civile pointe SOMIKA
« SOMIKA, récidiviste dans la pollution de l’environnement » , tel est le titre du communiqué de presse publié, à Lubumbashi, par la Plate-forme des Organisations de la Société Civile œuvrant dans la Décentralisation et les Finances Publiques. Cette structure déplore « le récidivisme de la SOMIKA dans la pollution des champs, des étangs, des rivières et de la nappe aquifère ».
Selon ce communiqué de presse N°13/PODEFIP/06/2022, SOMIKA est accusée de « polluer, faire disparaitre beaucoup d’espèces aquatiques et causer mort d’hommes dans le territoire de Kipushi. Les sinistrés de cette pollution sont dans la chefferie de Kaponda où les champs et les étangs ont été atteints. Les rivières de Kipopo et de Kibunduka n’ont pas été épargnées ».
SOMIKA nie les faits, PODEFIP propose une étude approfondie
Malgré toutes les accusations à son endroit, la SOMIKA nie les faits et ne reconnaît pas avoir pollué l’environnement dans cette partie de la province du Haut-Katanga. « SOMIKA est une entreprise citoyenne qui s’est déjà investie dans le social de la population environnante. SOMIKA est parmi les premières entreprises à signer le cahier des charges et à l’exécuter de 90% pour cette année avec un budget évalué à plus ou moins 7.400.000 dollars américains pour une periode de cinq ans » a déclaré Patrick Baruti, DRH et Chargé de fiscalité, à l’issue de la visite guidée soldée par une déclaration sans question de la presse.
Signalons que dans son communiqué de presse, PODEFIP recommande aux autorités politico-administratives de délocaliser la SOMIKA sans délai, d’indemniser conséquemment les victimes de cette pollution et mettre sur pieds une commission de suivi et d’exécution.
Junior Ndala Dibala